Chronique : « Le baptême du soleil » (Bastien Pantalé)

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De Bastien Pantalé, l’auteur de ces lignes n’avait lu jusqu’alors que L’éveil, un roman fantastique empreint de sensibilité dans lequel il était question, entre autres choses, d’enfants au potentiel surprenant menacés par des hommes peu scrupuleux.

De potentiel, il est encore fortement question dans Le baptême du soleil, premier tome d’une saga de science-fiction dépaysante. Le potentiel à faire le bien ou le mal d’individus, mais surtout le potentiel d’espèces à l’évolution incertaine. Car en tournant les pages de ce roman, le lecteur fera la rencontre de personnages hauts en couleurs issus de quatre mondes différents. L’un d’eux nous est bien familier et nous sert de point d’ancrage puisqu’il s’agit de la Terre. Quant aux trois autres, autant préserver la surprise de la découverte…

Comme dans L’éveil, le lecteur devra faire preuve de patience pour deviner où l’histoire l’emmène, mais la description précise des quatre mondes présentés par alternance s’accompagne de péripéties suffisamment prenantes pour que le rythme ne retombe jamais et que la curiosité l’emporte.

Et lorsque les fils de l’intrigue se rejoignent, l’aventure prend une tournure surprenante et captive le lecteur jusqu’aux dernières pages pleines de promesses pour le tome suivant…

Si l’histoire se lit avec plaisir, c’est aussi grâce au style à la fois élégant et sobre qui caractérisait déjà L’éveil.

Il faut également noter le travail de recherche, que l’on imagine conséquent, effectué par l’auteur. Comme dans son précédent ouvrage, on peut aisément jouer au jeu du « Et si c’était vrai… » tant le récit repose sur des bases solides et des explications scientifiques précises sans être difficiles à saisir pour autant.

Les plus cyniques auront peut-être à redire sur les valeurs exaltées par le roman (recherche de la sagesse, écologie, l’amour, etc), mais la sincérité et l’exigence de l’auteur finiront sans doute par rallier à sa cause les derniers récalcitrants.

Pour résumer, la saga entamée ici semble bien être partie pour s’imposer comme une grande fresque humaniste pour laquelle la science-fiction n’est presque qu’un prétexte…